Congrès biennal: on vous y attend!

 

Le prochain congrès aura lieu les 27 et 28 avril 2023 à l’Université du Québec à Montréal.

L’appel à communications est ouvert! 

Nous invitons tous les chercheurs et chercheuses intéressé.e.s par ce questionnement sur l’innovation théorique et conceptuelle dans l’étude de la religion, peu importe l’affiliation et la formation disciplinaires, à nous soumettre une proposition de communication, de table-ronde ou de panel (intégrant tous les éléments d’une proposition de communication). Nous vous rappelons que les propositions de communications qui se situent hors du thème proposé sont également les bienvenues.

POUR UNE COMMUNICATION LIBRE : un résumé d’environ 100-150 mots, avec un titre, votre affiliation et vos coordonnées.
POUR UNE SESSION : un argumentaire pour la session (500 mots max) avec vos coordonnées, accompagné des noms et affiliations des participant.e.s ainsi que les titres des différentes contributions.
Date limite: 12 janvier 2023, à envoyer à l’adresse suivantedejean.frederic@uqam.ca
 

      L’innovation théorique et conceptuelle dans l’étude de la religion : recompositions, émiettements, actualisations

Si le premier congrès biennal de la SQER en 2021 s’intéressait à la tradition québécoise d’étude de la religion et invitait les contributeurs et contributrices à s’engager dans une réflexion avant tout diachronique, ce second congrès fait le choix de la synchronicité. Bien que nous ne perdions pas de vue que les travaux contemporains sont redevables de ceux qui les précèdent et s’inscrivent nécessairement dans une filiation, nous faisons le choix d’observer les travaux sur la religion « en train de se faire », notamment dans leurs relations au temps long, aux cultures et aux héritages dans lesquels ils s’ancrent ou dont, au contraire, ils cherchent à se distancier.

Pour ce faire, nous souhaitons interroger comment celles et ceux qui travaillent sur des objets religieux discutent, intègrent ou même écartent les outils théoriques, méthodologiques ou les matrices interprétatives, qui jalonnent l’histoire récente des sciences humaines et sociales. Cette conversation au cœur des travaux sur la religion s’inscrit plus largement dans les débats mettant en jeu diverses conceptions – positivistes ou constructivistes – de l’épistémologie des sciences ainsi que dans une réflexion autour des effets contextuels de l’« ultramodernité » ou de la « postmodernité » sur les formes d’institution, de rationalité et de régulation de la vie collective (Willaime et Portier, 2021).

C’est à la suite des réflexions de Jean Piaget (1967) que la distinction entre épistémologie externe – pratiquée par des épistémologues de profession qui se consacrent à la théorie de la connaissance – et interne – pratiquée au sein même d’une discipline ou d’un domaine d’étude – s’est imposée. Ce congrès de la SQER s’inscrit explicitement dans la seconde perspective: il se veut un espace pour présenter, discuter ou critiquer des travaux originaux mobilisant des cadres théoriques récents ou plus classiques, de même que pour réfléchir aux effets de ces outils sur la nature, le périmètre et les finalités des travaux sur la religion.

Par exemple, les travaux appartenant aux « critical religious studies » se sont accompagnés d’une remise en cause de ce qui semblait jusqu’alors acquis, à savoir la validité d’une définition transculturelle et anhistorique de la religion, souvent héritée des Lumières. Inspirés par les approches postcoloniales, des auteurs et autrices insistent sur la dimension éminemment politique de la construction du savoir scientifique occidental dont la neutralité sur le plan axiologique mérite d’être discutée, voire contestée. C’est ce que traduit par exemple l’expression « impérialisme cognitif » (Fitzgerald, 2000) qui pointe les effets politiques du savoir que les puissances coloniales ont imposé aux colonisé.e.s, et qui perpétuent dans le monde contemporain des « injustices épistémiques » (Fricker, 2007). C’est dans cette perspective qu’interviennent notamment les « épistémologies situées » (standpoint view theory) qui investissent cet espace relationnel entre la position de la chercheuse, du chercheur et son objet d’études. En contexte québécois, les discussions entourant le vocabulaire le plus approprié pour traiter de l’univers symbolique autochtone (Laugrand, 2013) ou les modalités de co-construction des connaissances avec les communautés locales illustrent par exemple l’effort pour penser les effets structurants des catégories « scientifiques » dans les imaginaires collectifs. 

L’une des particularités des discussions portant sur les ressources théoriques contemporaines en sciences humaines et sociales est leur capacité à dépasser les cercles académiques. En effet, alors que les discussions de nature épistémologique sont habituellement réservées à une poignée de spécialistes, elles ont été, au cours des dernières décennies, largement diffusées et médiatisées dans l’ensemble de la société, questionnant à nouveaux frais la frontière entre savoirs, non-savoirs, experts et profanes. S’engage d’ailleurs dans l’espace académique comme dans l’espace public une nouvelle interaction, parfois conflictuelle, entre diverses formes de savoirs ou registres de vérité, qu’ils soient scientifiques, expérientiels ou religieux. Cela pose une série de questions en sciences humaines et sociales en général et aux travaux sur la religion en particulier : comment définir l’« objectivité » ou la « neutralité » de notre démarche et des savoirs produits? Quelles limites peut-on tracer entre le registre scientifique et les autres formes de savoirs ou de croyances ? Quel peut être le rôle de l’« expertise » scientifique dans les débats d’actualité ? Pour les sciences des religions en particulier, quelles sont les spécificités ou les zones de chevauchement par rapport à d’autres perspectives d’analyse du religieux ou des religions, telles que la théologie, les sciences politiques ou juridiques abordant par la bande cet objet?

Ce contexte d’incertitude quant à la nature, aux finalités et aux contours épistémologiques des savoirs scientifiques est aussi propice à une réflexion sur les rapports entre sciences, éthique et politique. C’est le cas des débats publics engageant dans des perspectives souvent complexes les « experts » devant intervenir dans des situations aux limites de la démarche scientifique et politique. Nous pouvons penser ici aux auteurs.rices qui se trouvent pris dans un bras de fer pour défendre diverses conceptions de la « bonne » ou de la « vraie » science, en s’engageant paradoxalement dans des rapports de pouvoir qui accentuent les polarisations politiques ou idéologiques entre ces conceptions au sein du grand public, comme c’est souvent le cas autour de thématiques clivantes, tel que la radicalisation, l’islam ou la laïcité.

Sur le plan éthique et politique se pose aussi la question de savoir comment et jusqu’à quel point les recherches et les savoirs scientifiques peuvent et doivent répondre à des besoins ou à des intérêts sociaux spécifiques (ex. bien-être de certaines communautés, inclusion, reconnaissance, etc.) ? Par exemple, certains résultats doivent-ils être tus? Certaines recherches ou approches en sciences des religions devraient-elles être promues grâce aux institutions universitaires ou aux organismes subventionnaires (par ex. répondant aux critères Équité, diversité, inclusion – EDI) ? Quels types d’impacts cela peut-il occasionner sur l’évolution de ce champ d’études et le rôle des « sciences » des religions dans la société ? Bien que le congrès de la SQER n’ait pas directement vocation à s’engager dans l’arène politique médiatique et prendre position par rapport à certains savoirs, les chercheuses et chercheurs dans le domaine du religieux ne se tiennent pas à l’écart de ces discussions qui sont susceptibles d’avoir un impact sur leurs démarches de recherche.  

Les axes de réflexion proposés

  1. L’intégration des outils théoriques dans les travaux de recherche. Ce premier axe sera l’occasion d’explorer en quoi le renouvellement conceptuel et théorique dans le domaine de l’étude de la religion, en tenant compte de la diversité des ancrages disciplinaires, permet de produire des travaux de recherche originaux et d’aborder d’une manière nouvelle des objets dont le traitement est déjà bien balisé.  Qu’il s’agisse des approches féministes, critiques, postcoloniales et décoloniales, ou encore intersectionnelles – certaines se recoupant d’ailleurs partiellement – elles ont en effet commun de repenser les objets, les méthodes, voire les finalités des travaux de recherche. En même temps, certaines propositions pourront aborder ces mêmes approches d’un point de vue critique ou en pointer les limites eu égard à différentes thématiques de recherche, mettant notamment en jeu l’histoire des idées et le temps long. D’autres travaux pourront réfléchir à la mobilisation de catégories « universalisantes » souvent issues du christianisme (ex. rites, récits, règles, signes religieux, croyances, etc.) pour aborder de nouvelles formes d’identités ou d’appartenances religieuses défiant les classifications traditionnelles (ex. sans-religion ou none religion, cosmologies, etc.).

  2. La posture adoptée par les membres de la communauté scientifique. L’une des critiques fréquemment adressées aux chercheurs et chercheuses dans le domaine des sciences humaines et sociales est celle d’un supposé déficit de “neutralité axiologique”, expression fréquemment mobilisée sur le mode de la dénonciation (Heinich, 2021). Ainsi, certain.e.s feraient passer un agenda militant avant la rigueur scientifique. D’autres contestent les articulations entre savoir, pouvoir et politique, qui entacheraient l’appréhension des phénomènes sociaux par la science et qui nécessiteraient une prise en compte systématique de sa « position » de chercheur.e. Si le savoir est étroitement lié au pouvoir, comme l’affirment les perspectives postcoloniales à la suite de Michel Foucault, alors il n’est plus possible, en effet, de revendiquer une forme de non-engagement qui serait, dans le pire des cas, une forme de prise de position qui s’ignore. Cet axe sera ainsi l’occasion de voir comment la mobilisation de certains cadres théoriques ou de perspectives méthodologiques oblige les chercheur.e.s à repenser ou à prendre acte de leur position dans le champ scientifique. Pourront aussi être proposés dans cet axe des travaux qui explorent sous divers angles le rôle des institutions scientifiques ou politiques dans la promotion ou la modération de certains types de recherches, la question de l’arrimage entre les approches scientifiques de la religion et la société ou encore le rôle des chercheur.e.s au sein de débats publics portant sur des sujets extrascientifiques (p. ex. laïcité, démocratie, sectes, extrémismes, religion majoritaire, etc.).

  3. Les objets nouveaux ou repensés : un troisième axe s’intéressera aux nouveaux objets d’étude et les nouvelles méthodes dans les travaux sur la religion émergeant dans ce contexte épistémologique marqué par la pluralité des prémisses et des approches. Comment la nouvelle épistémologie constructiviste et l’émiettement de la catégorie « religion » à travers le regard, notamment celui de la critique postcoloniale, (re)construit le champ de vision des chercheur.e.s et les finalités de leurs travaux ? Quels marqueurs identitaires sont explorés en interaction avec le champ religieux ? Comment les « récits » individuels ou collectifs convoqués en recherche qualitative sont recueillis, analysés et interprétés ? Quelle place doit-être dévolue aux travaux quantitatifs sur le religieux ? Quels nouveaux paradigmes interprétatifs permettent de lire les données? Comment l’éclatement ultramoderne se reflète-t-il dans les diverses recherches portant sur des objets religieux ?

Outre les trois axes proposés qui serviront de trame de fond au 2e congrès biennal de la SQER, le comité accueillera également toutes propositions de communications libres ou de colloques (panels) structurant une réflexion de fond sur d’autres questions pertinentes en lien ou non avec ces premières entrées. Un questionnement transversal ou dans l’un des axes pourra enfin aborder la ou les postures québécoises en lien avec les thèmes discutés, notamment dans une approche comparative avec d’autres contextes nationaux ou académiques.

Références

Fitzgerald, Timothy. 2000. The Ideology of Religious Studies. New York et Oxford: Oxford University Press.

Fricker, Miranda. 2007. Epistemic Injustice: Power and the Ethics of Knowing, Oxford: Oxford University Press.

Laugrand, Frédéric. 2013. « Pour en finir avec la spiritualité: l’esprit du corps dans les cosmologies autochtones du Québec », dans Les Autochtones et le Québec. Des premiers contacts au Plan Nord, sous la dir. d’Alain Beaulieu (et al.), p. 213-232, Montréal : Presses de l’Université de Montréal.

Heinich, Nathalie. 2021. Ce que le militantisme fait à la recherche. Paris : Gallimard.

Piaget, Jean. 1967. Logique et Connaissance scientifique. Paris : Gallimard.

Willaime, Jean-Paul et Portier, Philippe. 2021. La religion dans la France contemporaine

Entre sécularisation et recomposition. Paris : Armand Colin.

La tenue d’un colloque annuel est l’une des principales activités de la SQER depuis sa fondation, il y a plus de 30 ans. Après la relance de la société savante en 2015, les membres ont décidé d’en renouveler la formule en tenant désormais un congrès aux deux ans, en alternance dans une université québécoise.Nous serons heureux de vous compter parmi nous!

Inscription

Pour participer au Congrès (conférenciers inclus), vous devez avoir acquitté l’adhésion à la SQER et être membre en règle.

Inscription

Frais d’adhésion SQER
Professeurs.es125$
Étudiants.es, postdoctorants.es et personnel professionnel de recherche Étudiant 1er cycle: 25$
Étudiant 2e et 3e cycles: 35$
Postdoc./prof.recherche: 50$

Autres membres (retraités, diplômés, etc.) 50$

Programme

Programme SQER
Programme 2023


Jeudi 27 avril 2023
8h00-9h00 Accueil des participant.e.s au Café Aquin (2e étage du Pavillon Aquin) A-2030
9h00-9h20 Mots de bienvenue et d’ouverture (A-2860)
StéphanieTremblay, Présidente de la Société québécoise pour l’étude de la religion
Frédéric Dejean, Comité organisateur du Congrès
David Koussens, Vice-président de la Corporation canadienne des sciences religieuses

9h20-9h50 Conférence plénière
Laïque à Montréal : la migration et la traduction de la laïcité comme religion vécue
Jennifer Selby, Memorial University of Newfoundland


9h50-10h10 Présentation du prix de la SQER pour la meilleure thèse de doctorat 
Le langage d’oscillations dans l’Évangile selon Marc, la Lettre apocryphe de Jacques et les Stromates de Clément d’Alexandrie. Perspectives littéraires et herméneutiques
Antoine Paris, Université Bordeaux Montaign

10h10-10h30 : Pause-café – Café Aquin A-2030

1. 10h30-12h30
Bloc 1

1.1
Interroger la transversalité des mouvements pèlerins
1/4 (A-2860)
Organisateurs :
Éric Laliberté, Université Laval et Mathieu Boisvert, Université du Québec à Montréal
Délier le pèlerinage : la marche et « l’être-hors-de-chez-soi » du pèlerinage domestique

Matthew Anderson
(Invité d’honneur), Université Concordia
Le pèlerinage : perspectives hindoues et anthropologiques : le tīrthayatra, « cheminer vers le gué »
Mathieu Boisvert
, Université du Québec à Montréal
Ceci n’est pas un pèlerinage ! La transversalité de l’expérience pèlerine
Éric Laliberté
, Université Laval

1.2
Les vertus du sacré
1/2 (A-1750)
Organisateur :
Joël Madore
, Université du Québec à Montréal
Le retour du sacré ? Pensées autour de la conceptualisation de l’espace en archéologie
Oscar Moro,
Memorial University of Newfoundland
Au bord du sacré, l’État laïque contemporain
Marc Chevrier,
Université du Québec à Montréal
Du sacré au spectral : Le Parcours de Moebius vers une modernité digne du matérialisme
Alireza Taheri, Université de Cambridge
Le sacré et le saint : ambivalence et clivage
Jacob Rogozinski, Université de Strasbourg


1.3 Complotisme, jeunes et démocratie – 1/2 (A-2830)
Organisateurs :
Stéphanie tremblay, Université du Québec à Montréal; Chedly Belkodja, Université Concordia;
Maryse Potvin, Université du Québec à Montréal; Mathieu Colin, David Morin
et
Marie-Ève Carignan, Université de Sherbrooke

Quelques réflexions à propos des critères de démarcation entre science et non-science
José-Luis Wolfs
, Université Libre de Bruxelles
Croyances (ir)rationnelles et conspirationnistes des futur.e.s enseignant.e.s dans trois pays européens
Sylvain Delouvée,
Université de Rennes 2
Et vous Madame, vous y croyez au complot ? Enjeux pédagogiques et didactiques du complotisme dans les lycées français et suisses francophones (élèves de 15 ans à 18 ans)
Sybille Rouiller
, Université de Lausanne (présentation en ligne)
« Je ne suis pas complotiste, mais… » : ambiguïtés de la pensée critique dans la réception des jeunes cégépiens aux théories du complot
Stéphanie Tremblay, Université du Québec à Montréalet Mathieu Colin, Université de Sherbrooke

1.4 Table ronde :
Parler de l’Asie du Sud sans en être
(A-1824)
Organisateur : David Brême, Université Laval
Un Français au Québec étudiant la religion sikhe au Canada : déconstruire des biais universitaires sur le sikhisme sans être ni sikh ni Pendjabi
David Brême,
Université Laval
La traduction du sanskrit en français : une impossible rencontre
André Couture,
Université Laval
Appartenance culturelle et religieuse : les communautés Radhasoami au Québec
Diana Dimitrova
, Université de Montréal
Quelle posture féministe dans l’innovation théorique et conceptuelle pour l’étude du religieux des femmes d’Asie du Sud: perspectives croisées
Daphnée Dion-Carrier,
Université Laval

1.5 Questionner la religiosité et la laïcité en contexte canadien (communications libres) –1/4
(A-2875)
Complexifier les critiques de la loi 21 dans la presse anglophone canadienne
Jennifer Selby, Memorial University et Amélie Barras, York University
L’ignorance qui empêche d’entendre : injustice épistémique et religion au Québec
Gilles Beauchamp, Université Mc Gill
Les impasses du débat sur la laïcité
Mireille Estivalèzes, Université de Montréal
De l’effet des parents sur la (non-)transmission religieuse au Canada : méthode pour une compréhension renouvelée de la façon dont la religiosité parentale façonne la transmission religieuse au Canada
Jacob Legault-Leclair, Université de Waterloo

12h30-13h30 : Lunch offert par la SQER – Café Aquin

2. 13h30-15h30
Bloc 2
2.1 Interroger la transversalité des mouvements pèlerins – 2/4 (A-2830)
Pèlerinages postmodernes: présidence, Michel
O’Neill
Pèlerin/es d’aujourd’hui et Réseaux sociaux, acceptation ou hérésie ?
Frédéric Dosquet
, ESC Pau Business School
Le renouveau du pèlerinage de Compostelle : Les publications sur Instagram du pèlerinage vers Compostelle par les marcheurs pèlerins : un levier de la croissance de la fréquentation ?
Christophe Alcantara,
Université Toulouse 1
« Bonjour, êtes-vous un pèlerin ? » : construction et déconstruction d’un terme dans la réactivation contemporaine des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en Europe
Manuel Seco Lamas,
Université de Toulouse Jean-Jaurès
Quand la fin est un nouveau début : paradoxes et pèlerinages
Roger Parent
, Université d’Alberta
Pèlerinage, nouveaux objets sacrés et « ré-enchantement » de l’espace
Marie-Hélène Chevrier, Institut Catholique de Paris et Isabelle Lefort,
Université Lumière Lyon 2

Les vertus du sacré – 2/2 (A-2875)
Présidence, Marc Chevrier
Sainteté et secret chez Lévinas : le serment du secret comme « vigilante désacralisation »
Jérôme Strong, Université du Québec à Montréal
Le « sacré » dans l’espace du religieux, de l’éthique et du social : Spinoza, Kant et Habermas
Maxime Allard, Collège Dominicain
L’inconscience coupable : Le risque kantien du sacré
Joël Madore, Université du Québec à Montréal
La peinture peut-elle être une théologie figurée?
Carole Talon-Hugon, Université Paris-Sorbonne


2.3 Jeunes, complotisme et démocratie – 2/2 (A-1824)
Conceptions des droits et libertés et de la citoyenneté chez des jeunes lors de la pandémie
Maryse Potvin, Université du Québec à Montréal
Omniprésence de l’écran, écoute passive et fatigue pandémique : comment les habitudes de consommation médiatique des cégépiens affectent-elles leur rapport à l’information et à la gestion de la crise pandémique
Marie-Ève Carignan, Université de Sherbrooke
Titre à venir
David Morin, Université de Sherbrooke
Les effets de la communication publique et des sources d’information sur la perception des étudiants collégiaux quant à l’origine de la COVID-19 et à la légitimité des mesures sanitaires
Frédérique Champagne, Université de Sherbrooke


2.4- Enjeux théoriques et éthiques dans l’étude du religieux (Communications libres) – 2/4
(A-2645)
La multiplicité des postures éthiques dans la recherche qualitative et les représentations sociales à l’œuvre entre chercheur.es racisé.es et participant.es
Morad Bkhait, Université du Québec à Montréal
Sexualité et religion dans la relation d’enquête : décryptage d’un tabou méthodologique
Loïc Bizeul, Université de Sherbrooke

15h30-15h50 : Pause-café – Café Aquin


3. 15h50-17h50
Bloc 3
3.1 Interroger la transversalité des mouvements pèlerins – 3/4 (A-1824)
Le pèlerinage là où on ne l’attendait pas : présidence, Florence Pasche-Guignard
Marcher au monde, une approche à 360 degrés
Isabelle Clermont
Pèlerinages : itinéraires de passage permettant d’habiter « sa propre terre » et ainsi d’être nouvellement agrégé à l’humanité
Yves Guérette, Université Laval
Pèlerinage, santé et intervention en soins spirituels : l’accompagnement des personnes hospitalisées
François Thibeault
L’immobilité pelerine
Christian Grondin, Centre de spiritualité Manrèse
Tresser les voix, tresser le temps : marcher avec le vivant pour semer dans l’imaginaire
Sophie Cabot
Transformations du mouvement pèlerin : vers le nomadisme?
Mikołaj Wyrzykowski, Université du Québec à Montréal


3.2 Table ronde : Enjeux et avenirs du Catholicisme (A-2830)
Organisateur : É. Martin Meunier
Cette table ronde porte sur les ouvrages récents de Céline Béraud (Le Catholicisme français à l’épreuve des scandales sexuels, Le Seuil, 2021) et Yann Raison du Cleuziou (À la droite du Père. Les catholiques et les droites de 1945 à nos jours, dir. avec F. Michel, Le Seuil, 2022).
Animation : E.-Martin Meunier (École d’études anthropologiques et sociologiques, Université d’Ottawa)
Participants: Yann Raison du Cleuziou, Université de Bordeaux et Céline Béraud, CESOr, Écoles des Hautes Études en Sciences sociales


3.3 Croisements, dialogues et ruptures épistémologiques : vers une « méthode » d’innovation en sciences religieuses (A-2790)
Organisateurs : Raphaël Mathieu Legault-Laberge et Mounia Aït Kabboura, Université de Sherbrooke
La rupture épistémologique. Un outil méthodologique pour dépasser les limites de l’idéologie
Mounia Aït Kabboura, Université de Sherbrooke
Du Calumet au Saint Sacrement : les modèles conceptuels affectifs comme outil d’analyse des dialogues religieux
Andrew John Fletcher, Université de Sherbrooke
Est-il possible de remédier aux limites de l’interdisciplinarité ?
Raphaël Mathieu Legault-Laberge, Université de Sherbrooke
L’interdisciplinarité pour résoudre un problème historiographique : la question de l’ultramontanisme et du gallicanisme au Québec
Pierre C. Noël, Université de Sherbrooke


3.4 Nouvelles directions dans les études des traditions d’Asie : Théories, approches, postures (A-2645)
Présidence, Diana Dimitrova
Proto-Post-Colonialisme : Perceptions québécoises de Gandhi
Serge Granger, Université de Sherbrooke
L’anthropologie textuelle- Une nouvelle approche dans les sciences religieuses et dans l’étude de la tradition Radhasoami
Diana Dimitrova, Université de Montréal
Méditer, créer : Pour une culture du vivant
Isabelle Miron, Université du Québec à Montréal
Approches textuelles et ethnographiques de l’idéal de fraternité universelle dans cinq communautés de foi au Québec et en Ontario
Pascale Frémont, Université de Montréal
Les pratiques contemplatives en milieu de travail : un nouvel objet d’étude
Audrey Girard, Université de Montréal
L’utilisation des nouveaux médias par les traditions contemplatives du Japon : Un nouveau terrain d’étude
James Conroy-Bisson, Université de Montréal

3.5 Les marges du religieux au centre de l’attention (Communications libres) – 3/4 (A-2860)

L’Ordre des Neuf Angles : discours religieux et apocalyptique dans l’extrémisme violent de droite
Mathieu Colin, Université de Sherbrooke
L’étude des groupes religieux dans l’espace numérique au prisme de la théorie tribal de Michel Maffesoli 
Zackari Bourgeois, Université Concordia
Épistémologie de catégories « résiduelles » : des « sans religion » et aux terminologies séculières dans l’étude qualitative de la religion
Elisabeth Sirois, Université d’Ottawa


3.6 Séminaire de doctorat conjoint UQAM, Concordia et U Laval 1/3 (A-1750)
Pratiquer la décolonisation 
Kookum Saint Anne was everybody’s Kookum”: unsettling “ambivalence” and recentering relationality in the study of Métis Catholic Traditions
Ellen Dobrowski, Université Concordia
Search Out the Land”: Imperial Legacies of Jewish Studies from Wissenschaft des Judentums to the Modern University
Jordan Molot, Université Concordia
Au-delà de l’observation participante, se laisser transformer : le processus de décolonisation dans le travail ethnographique
Maria L. Santana Rita, Université du Québec à Montréal
L’étude des femmes en sciences des religions 
Apprendre à « lire les détails », survol d’une compétence essentielle dans la recherche ethnographique en science des religions : le cas des femmes hindoues de l’Inde urbaine contemporaine
Émeraude Lapointe-Provost, Université du Québec à Montréal
La vulve comme objet magique? Ce que l’iconographie peut nous dire à travers l’histoire
Vanessa Toupin-Lavallée, Université du Québec à Montréal


18h00-19h45 : Cocktail au Ginkgo Café & Bar (308 rue Sainte-Catherine Est)

Vendredi 28 avril 2023
8h30-9h : Accueil et viennoiseries (Café Aquin) A-2030

9h00-9h40 Conférence plénière (A-2860)
Pourquoi et pour qui l’étude du religieux ? Posture(s) de chercheur(e)s face aux enjeux contemporains 
André Gagné
, Université Concordia

9h40-10h00 : Présentation prix de la SQER pour le meilleur mémoire de maîtrise
Migration interprovinciale et culture. Le cas de la francophonie ontarienne et de ses religions
Jacob Legault-Leclair, Université de Waterloo

10h00-10h20 : Pause-café – Café Aquin A-2030

4. 10h20-12h20
Bloc 4

4.1 Interroger la transversalité des mouvements pèlerins – 4/4 (A-1824)
Les mouvements pèlerins : présidence, Mathieu Boisvert
Le territoire et les coulisses du pèlerinage d’ambuvācī (Assam)
(présentation en ligne)
Emilie Arrago-Boruah,
Institut des langues rares de Paris
La procession Za Križen (en suivant la croix) de l’île de Hvar en Croatie : la transposition d’une mémoire
(présentation en ligne)
Francis Brassard,
Rochester Institute of Technology Croatia
Le pèlerin est-il un voyageur hypermoderne comme les autres ?
(présentation en ligne)
Jocelyn Lachance,
Université de Pau et des Pays de l’Adour
Bilan du 2ecolloque du Réseau québécois pour les études pèlerines
Michel O’Neill,Université Laval


4.2 Le hors champ des études féministes de la religion : des héritages oubliés aux sujets inexplorés – 1/2 (A-2875)
Organisatrices :
Anne Létourneau, Université de Montréal;Valentina Gaddi, Université de Montréal, et
Marie-Ève Larivière
, Université d’Ottawa, Chantier Religions, Féminismes et Genres du RÉQEF
« Féministe ? Trop ou pas assez ? De la « bonne »sorte ?» : L’impact du féminisme matrocentrique sur mes recherches en sciences des religions
Florence Pasche-Guignard
, Université Laval
De l’impensable religieux dans les études féministes en France, 1990 – 2023
Valérie Irtanucci-Douillard
, Université du Québec à Montréal
La lutte des femmes iraniennes contre le régime islamiste et la question de la mondialisation
Sahar Zoghigharamaleki
, Université du Québec à Montréal


4.3 Les « mauvais animaux » : exploration de quelques constructions religio-culturelles (A-2790)
Organisatrice : Chiara Letizia, Université du Québec à Montréal
Le chemin du renoncement commence avec les animaux: notes sur le funeste voyage de chasse de Pāṇḍu dans la tradition jaïna du Mahābhārata
Timothy Lorndale, University of Toronto
Les mauvaises fréquentations de l’autruche biblique : petite étude de la
בַּ֣תהַֽיַּעֲנָ֔ה
à partir de l’écosystème non humain d’Isaïe 34,11-15
Anne Létourneau, Université de Montréal
Qui s’oppose au sacrifice du buffle? Animaux impurs, exclusion sociale, et bien-être animal au Népal
Chiara Letizia, Université du Québec à Montréal

4.4 La récente attention à la catégorie d’espace 1/2 Local A-1750
Organisateurs : Frédéric Dejean, Université du Québec à Montréal
et Solange Lefebvre, Université de Montréal
L’Autre, là où on ne l’attendait pas. Un regard urbain
Annick Germain, INRS-UCS
Mieux tirer parti du concept d’espace en sciences des religions
Solange Lefebvre, Université de Montréal
Négociations et régulation locale du religieux : le cas du zonage des lieux de culte à Montréal-Nord
Flavie Goulet, Université du Québec à Montréal
« Co-consécration » à l’église St Jax de Montréal : sauver le patrimoine religieux bâti en contexte de pluralisme
Samuel Victor, Université McGill


4.5 Approches diachroniques de l’action de l’islam et du catholicisme (Communications libres) – 4/4 (A-2845)
« Frontière/Borders/Frontera » : un concept utile pour penser l’action missionnaire catholique québécoise dans la seconde moitié du 20e siècle
Étienne Lapointe, Université du Québec à Montréal
Débat sur les réformes de la polygamie au Sénégal
Modou Pouye, Université du Québec à Montréal
The Search for an Islamic Enlightenment: A Critical Analysis of the Debates in German Academia
Mehmet Karabela, Queen’s University
Retranscrire le quotidien : la tenue d’une chronique par les Sœurs Grises de Nicolet au Brésil, 1957-1974
Pierre-Louis Mongrain, Université Laval


4.6 Séminaire doctoral conjoint UQAM, Université Concordia et Université Laval – 2/3 (A-2830)
Entre la mémoire et l’imaginaire. Patrimoine, gauches religieuses et dérapages
La mémoire et l’imaginaire : écueils de la transmission du catholicisme québécois ?
Sabrina Di Matteo, Université Laval
Imaginaires dérapés – minorités stigmatisées : un lien problématique
Hachem Benissa, Université Laval
« Progressisme » religieux au Québec : Socialisme chrétien et théologies féministes
Christophe Genois-Lefrançois, Université du Québec à Montréal
Islam et conversions
Les converti.es à l’islam au Cameroun septentrional : de la déconstruction identitaire à la quête de la (re) socialisation (1990-2021)
Hassan Mohamadou, Université du Québec à Montréal
Les convertis.es à l’islam haïtien en Haïti dans le contexte post-séisme du 12 janvier 2010
Phucien Albertus, Université Laval

12h20-13h20 Lunch offert par la SQER – Café Aquin

5. 13h20-15h20
Bloc 5
Le hors champ des études féministes en sciences des religions – 2/2 (A-1824)
« Not belonging to the binaries, au-delà du in or out »: quand les identités queer complexifient la loupe du religieux
Alexandra Stankovich, Université de Sherbrooke
Penser les minorités sexuelles et de genre en islam avec Amina Wadud
Roxane Marcotte, Université du Québec à Montréal
Les femmes musulmanes comme sujets de recherche et productrices connaissances à l’université : Réflexions sur l’épistémologie et la blanchité
Saaz Taher, Université du Québec à Trois-Rivières


5.2 La récente attention à la catégorie d’espace – 2/2 (A-1750)
Ces espaces urbains que l’on investit quand on y vit. Retour réflexif sur les implications d’une recherche exploratoire en cours
Patrice Bergeron, Université Laval
La présence évangélique dans les villes québécoises : une perspective spatiale
Frédéric Dejean, Université du Québec à Montréal
Le musée comme espace(s) de dialogue(s) et de valorisation du patrimoine religieux québécois : l’exemple du Musée des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal
Franck Calard, Université de Montréal
Les nouvelles études du phénomène transnational du mouvement de ‘dialogue interreligieux’ : entre géopolitique des religions et innovations théoriques et méthodologiques
Patrice Brodeur, Université de Montréal


5.3 Table ronde organisée par la collection Matière à Pensée – Presses de l’Université de Montréal (A-2830)
Animation par Diana Dimitrova et Marc Dumas, co-directeurs de la collection.
Intervenant.e.s : Mathieu Boisvert et Frédéric Dejean, Université du Québec à Montréal;
Denise Couture, Université de Montréal, et Annick Germain, INRS-UCS


5.4 Transformation du rapport à la religion et de la religiosité au Québec et en France : portrait de dynamiques genrées (A-2875)
Premier volet : retour sur les grandes thèses de la religiosité des femmes en Occident et liens avec celle des Québécois. Éléments de problématique et de méthodes
Marie-Ève Larivière et E.-Martin Meunier, Université d’Ottawa et Jacob Legault-Leclair, Waterloo University
Deuxième volet : transformation de la religiosité au Québec : portrait de dynamiques genrées ? Un portrait statistique sur 30 ans
Jacob Legault-Leclair, Waterloo University, E.-Martin Meunier et Marie-Ève Larivière, Université d’Ottawa
Troisième volet : genre, liturgie, controverses et mobilisations dans le catholicisme français
Céline Béraud, CESOr, Écoles des Hautes Études en Sciences sociales


Séminaire doctoral conjoint UQAM, Concordia et U Laval Local – 3/3 (A-2790)
Femmes et modernité : Judaïsme, Christianisme et Islam
Femme, vie, liberté
Sahar Zoghigharamaleki, Université du Québec à Montréal
La modernité et les droits des femmes en Islam
Modou Pouye, Université du Québec à Montréal
The Hungarian-Jewish Woman: Agency against Antisemitism and Patriarchy
Sean Remz, Université Concordia
Christianisme et droits des femmes africaines
Simon Ramdé, Université Laval

15h20-15h40 : Pause-café – Café Aquin

15h40-16h30 : Conférence de clôture (A-2860)
L’étude de la religion au Québec : un regard depuis la France
Yann Raison du Cleuziou, Association française de sciences sociales des religions, Université de Bordeaux

16h30-16h35 : Mot de la fin (A-2860)
16h35-17h15 : Assemblée générale des membres de la SQER (A-2860)
































Illustration du 2e Congrès biennal
Le comité organisateur du congrès de la SQER exprime sa reconnaissance à M. Amed Fernandez Alvarez pour avoir gracieusement réalisé l’image du 2e congrès biennal de la SQER.

Amed Fernandez Alvarez est un artiste visuel originaire de La Havane, à Cuba. Ses techniques de prédilection incluent la peinture à l’eau, l’acrylique et les médias digitaux. Depuis quelques années, il incorpore de nouveaux langages créatifs à sa palette, tels que le design graphique et l’illustration en vue de diversifier ses ressources expressives et discursives. Sa curiosité pour l’humain l’amène à aborder les thèmes politiques et religieux en naviguant entre divers registres de discours et de sensibilité, incluant l’humour, le sarcasme et le fantastique, et en mobilisant la métaphore visuelle. Grâce à une production ininterrompue depuis plusieurs années, Amed Fernandez Alvarez a eu l’opportunité de présenter son travail dans de nombreuses expositions tel que la Biennale de la Havane ainsi que le Noviembro Fotografico. Son travail est intégré à plusieurs collections privées au Canada, aux États-Unis et en Australie.


Contact :
amedfer86@gmail.com

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L’UQAM et l’étude du religieux

Fort d’une histoire qui remonte à la fondation de l’UQAM, à la fin des années soixante, le département de sciences des religions de l’UQAM faisait partie de l’ensemble des sciences humaines lors de la fondation de l’université en 1969. Ses membres provenaient alors des Écoles normales Jacques-Cartier et Ville-Marie, ainsi que du collège Sainte-Marie. Dès le début, ils s’entendaient pour pratiquer et transmettre une approche non théologique dans l’étude de la religion, dans la tradition de l’Histoire et de la phénoménologie des religions ou de la Religionsgeschichte et de la Religionswissenschaft. Afin de bien marquer la spécificité de leur discipline dans le système universitaire québécois où seule la théologie avait caractérisé l’étude de la religion jusqu’alors, les professeurs et professeures avaient choisi de porter le titre de « religiologue » et de nommer leur démarche la « religiologie ».

Les années 1970 furent consacrées essentiellement au développement de la programmation de premier cycle dont les enseignants constituaient la clientèle majoritaire. Mais, dès le départ également, le département s’était donné comme objectif le développement d’une recherche originale et la formation aux études supérieures. En témoigne, l’ouverture, en 1972, d’une maîtrise ès arts en sciences religieuses. Par ailleurs, de vives et constantes discussions épistémologiques et méthodologiques se poursuivaient tant entre les membres de l’équipe professorale qu’avec les collègues d’autres universités, pour clarifier la nature de la religiologie, sa position au sein des sciences humaines et ses rapports avec la théologie. En témoignent la première publication collective intitulée Religiologiques (1970), ainsi que de nombreuses participations à des colloques nationaux et internationaux porteurs de la question disciplinaire. À cet égard, il faut retenir tout particulièrement le rôle des professeurs Raymond Bourgault et Yvon Desrosiers, premier directeur du département.

Les années 1980 pourraient être caractérisées par le passage d’un souci de définir un programme disciplinaire nouveau pour le Québec, à celui d’en développer la fécondité au moyen de recherches empiriques et théoriques particulières. Le deuxième collectif du département, Religion et culture au Québec : Figures contemporaines du sacré (Fides, 1984), en livre une illustration concrète. L’ouverture d’un programme de doctorat en sciences des religions en 1988 permit alors au département de devenir le seul au Québec à offrir une formation à tous les niveaux en français et signale également qu’un seuil important de reconnaissance académique a été franchi. Ce doctorat offert conjointement avec l’Université Concordia engage également les deux universités à développer davantage une collaboration inaugurée dès 1978 par la fondation du Regroupement interuniversitaire pour l’étude de la religion.

Les années 1990 poursuivent le développement en nombre des étudiants et des professeurs, des programmes desservis, des recherches subventionnées et des publications. En témoigne la fondation d’une revue savante accessible en format électronique qui reprend le titre Religiologiques (1991) et où paraît, en 1994, un numéro thématique anniversaire sur le thème « Construire l’objet religieux » qui permet de situer l’entreprise de connaissance du département dans le contexte de la recherche internationale. En témoigne également la réalisation du collectif départemental Un monde de religions qui présente une introduction au panorama mondial des traditions religieuses de l’humanité.

Le département a depuis lors abordé le nouveau millénaire en toute confiance avec bon nombre d’initiatives majeures. La première fut la direction par deux professeurs d’un collectif intitulé L’Étude de la religion au Québec. Bilan et prospectives (2001), collectif qui tente de faire une synthèse de la production savante québécoise et de dégager des pistes de recherches pour l’avenir. La seconde initiative se place dans la poursuite de l’effort entamé avec la création du doctorat conjoint avec l’Université Concordia puisque depuis 2001, l’Université Laval a rejoint ce programme. L’arrivée de la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l’Université Laval a permis aux étudiants et étudiantes de notre département d’avoir accès à un immense foyer de chercheurs et de chercheuses francophones et anglophones. Enfin, des voyages d’étude en Inde ou au Tibet, auxquels étudiants et étudiantes et professeurs et professeures ont participé, ont abouti avec succès sur la tenue de colloques, de films ou de publication (ex. le numéro 23 de la revue Religiologiques : « Pérégrinations au Tibet »).

De 2007 à 2017, l’équipe départementale s’est grandement accrue avec l’embauche de nombreuses nouvelles ressources professorales, tant en anthropologie qu’en études islamiques, en études bouddhiques, en études autochtones, en christianisme, en formation à la culture religieuse et en pratique et intervention, assurant ainsi le dynamisme et la variété des champs de spécialisation sur lesquels peuvent compter les étudiants de tous les niveaux

 https://religions.uqam.ca/departement/historique/

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